Un peu plus près des étoiles

Au-dessus de nos têtes, l'immensité du firmament et un croissant de lune presque éblouissante. « Je ne pensais pas qu'on verrait toutes les étoiles aussi clairement ici », dit mon ami Jannik Artuso. «C'est vrai ça, il fait incroyablement clair, et grâce au clair de lune uniquement», répondis-je. Nous nous sommes installés confortablement sur le lit dans cette bulle de plastique. Quelque part, au plus profond de la Thurgovie, entre vignes et pommiers, à l'abri des regards, bien sûr. Au loin, on entend encore quelques vaches, mais cela ne nous dérange pas. Bien au contraire. «C'est littéralement idyllique ici», dit Jannik.

Bienvenue dans la tente-bulle transparente

Immédiatement après notre arrivée à la Chartreuse, Jannik et moi avons été initiés à l’utilisation de la bulle. Deux femmes très sympathiques nous ont expliqué que les entrées intérieure et extérieure ne devaient jamais être ouvertes en même temps. « Sinon, l'air s'évapore et le ciel vous tombe littéralement sur la tête. », explique Corinne Rüegg Widmer, responsable de la communication et du marketing à la Kartause d'Ittingen. Mon ami et moi rions parce que nous savons tous les deux que ça pourrait très bien nous arriver. Mais nous y sommes arrivés, et c'était la seule chose compliquée avec cette bulle de plastique.

«Je n'aurais jamais cru que l'on puisse voir toutes les étoiles aussi nettement.»

D'où vient tout l'air qui permet à la bulle de se maintenir debout?

Derrière la bulle en plastique, et caché dans les arbres, se trouve un compresseur sous un couvercle en bambou. Il est étonnamment silencieux. Nous n'entendons presque rien depuis la bulle, alors que le volume de l'air change une fois toutes les 10 minutes. On nous dit que la température de l'air peut même être réglée par un interrupteur. Mes pulls épais en laine (que j'avais emportés de peur que l'intérieur ne soit pas chauffé) sont par conséquent superflus.

«Je suis un petit peu nerveuse»

Ce n'est qu'après le dîner, qui a duré jusqu'à 22h30, que nous avons vraiment testé la bulle en plastique pour la première fois. Mais il faut d'abord se brosser les dents. Les toilettes et la salle de bain se trouvent sur le terrain de la Chartreuse et donc à quelques mètres seulement de l'endroit où nous allons dormir. Nous disposons d'une petite lampe torche, dans le cas où nous devrions utiliser les toilettes pendant la nuit. «Je suis heureuse, mais aussi un peu nerveuse», dis-je à Jannik avant d'entrer dans notre chambre à coucher. Il se contente de rire et dit: «Je suppose que tu n'avais encore jamais vécu pareille aventure».

«Nous avons vraiment de la chance avec ce temps magnifique. Mais la pluie aurait été tout aussi intéressante.»

Un plaisir céleste

Nous sommes allongés sur le dos et regardons les étoiles. Je suis fascinée: «J'ai l'impression qu'on est à l'extérieur, mais ça n'est pas le cas.» - «Nous avons vraiment de la chance avec ce temps magnifique. Mais la pluie aurait certainement été tout aussi intéressante», dit Jannik. Je suis silencieusement d'accord avec lui et j'ai mis le réveil pour que nous ne manquions pas le petit déjeuner, même si je suis sûre que nous nous réveillerons tôt de toute façon: après tout, nous n'avons pas de volets ou quoi que ce soit du genre ici. Nous finissons par nous endormir.

Des lève-tard

Mon réveil sonne à 8 h 30 pile. Jannik et moi avons dormi et ne nous sommes pas réveillés avant que mon téléphone ne sonne, malgré la lumière qui a dû commencer tôt. «D'habitude, on ne peut jamais dormir quand il fait jour», dit Jannik. Quand il a raison, il a raison. Le lit était probablement confortable au-dessus de la moyenne.

«Une chose est certaine, nous reviendrons.»

Nous nous habillons et nous rendons au buffet du petit-déjeuner. Même en tant qu'inconditionnels du petit-déjeuner, nous sommes impressionnés. Il y a un large choix de pains frais, de fruits, de yaourts, de sucreries et d'aliments salés. Nous sommes heureux et commandons du Latte Macchiato. Pendant le repas, nous regardons par la fenêtre. Il pleut à présent. «Par ce temps, nous aurions vécu quelque chose de tout à fait différent» dit Jannik. Qui sait, mais une chose est certaine, nous reviendrons. Nous sommes tout à fait d'accord sur ce point.

Source : Thurgauer Zeitung, Miranda Diggelmann, 18 mai 2017

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